Il y a mille raisons de pousser la porte d’une église, et toutes sont bonnes puisqu’elles nous font aller vers Dieu. D’ailleurs de nombreuses paroisses, quand cela est logistiquement possible, laissent les portes de leur église ouvertes toute la journée, invitant ainsi chaque passant qui le souhaite à venir vivre une parenthèse dans sa journée.
Une église ne vit pas que pendant une messe ou une célébration même si ces moments la font resplendir tout particulièrement. Elle est certes le lieu privilégié de la prière collective (messes, séances d’adoration eucharistique ou de prière de chapelet organisées par la paroisse…) mais elle se construit aussi avec nos prières personnelles. Elle est faite de ces petits moments volés à notre routine quotidienne, de ces peines, joies, espérances que des hommes et des femmes y ont laissé au pied de la croix, tout au long des années, parfois même des siècles.
Et puis il y a Sa présence. Toujours là, discrète et immense : “On est moins seul au fond d’une église déserte” comme dit Marceline Desbordes-Valmore dans son poème L’église d’Arona.
Les portes des églises sont là pour être poussées. Alors entrons, visitons, prions dans chaque église que nous croisons ! Selon notre sensibilité, notre humeur, notre oraison peut revêtir bien des formes : prière récitée, dialogue intérieur, silence habité, bougie allumée, contemplation des vitraux ou des tableaux … et même tout simplement, être là.
Être là quelques minutes, sans rien faire, juste pour être avec Lui, juste pour goûter Sa présence avant de retourner à nos activités.