Nous remercions Alice pour son témoignage précieux sur ce qui se vit aux Ancolies dont c’était le 12e anniversaire cette année.
Ce rendez-vous incontournable des chorales, organisée par l’association Ancoli (association nationale des chanteurs et chorales liturgiques), permet aux acteurs musicaux des paroisses et des diocèses, d’échanger et de vivre une expérience musicale et spirituelle intense. Il se déroule désormais à Lourdes tous les 4 ans.
Diverses célébrations rythment les deux journées : célébration eucharistique, office, angélus devant la grotte, permettant aux participants de vivre de vrais temps de prière. Une veillée spirituelle le samedi soir est proposée.
Nous étions 17 participants dont 11 de notre communauté de paroisses et 6 de la communauté de paroisses de Rhinau (Père Jean-Georges a fait partie de notre groupe). Environ 4 000 choristes en provenance de 76 diocèses de France étaient présents dont 700 alsaciens et 900 bretons. La majorité avait pris le bus (env. 15 heures de trajet) ce qui permettait de faire connaissance et d’échanger avant notre arrivée à Lourdes. Quelques-uns ont voyagé par le train.
Lors de l’ouverture des Ancolies, Monseigneur de Metz-Noblat, Evêque de Langres et président du Conseil pour la liturgie et la pastorale sacramentelle, a salué en premier le Diocèse de Strasbourg – en particulier l’Union Sainte Cécile. Il a témoigné sa reconnaissance envers toutes les personnes présentes, en remerciant chacun d’être d’authentique serviteur de Dieu pour leur assemblée, ajoutant que la chorale est un service précieux car l’Eglise a besoin de chants pour transmettre son message.
Le chant est une part importante dans l’expression de la foi. Le chant sert à faire passer un message, à exprimer une émotion. Une cohésion se forme à travers le chant ; parce que nous chantons, nous trouvons la paix du cœur.
« Soyez joyeux avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent ».
Il a précisé par ailleurs que chaque chorale est précieuse car il y a une richesse dans chacune – aucun membre ne peut se dire supérieur aux autres – chaque voix a besoin de l’autre – il faut que chacun puisse apporter sa touche personnelle.
J’ai pu échanger pas mal avec d’autres chefs de chœur et/ou organistes d’Alsace et d’ailleurs. En Alsace, nous avons l’Union Sainte Cécile qui donne un cadre aux chorales – nous sommes le seul Diocèse à bénéficier de ce statut – c’est une chance que n’ont pas d’autres chorales en France où elles sont obligées de se débrouiller comme elles peuvent. Car même en adhérant à Ancoli, celui qui veut s’engager doit parfois faire des centaines de kilomètres s’il veut se former. A l’exemple de Françoise qui s’est déplacé du secteur de Roanne au Puy en Velay pour apprendre les chants des Ancolies… ce qui lui a valu de chanter dans le Petit Chœur à Lourdes. Un autre exemple dans le diocèse de Carcassonne où un couple d’origine normande qui s’est installé depuis 3 ans à Carcassonne s’évertue seul, à mettre en place l’animation des célébrations.
Pour l’avenir, Ancoli a le projet d’organiser un rassemblement exceptionnel dans 2 ans à Rome, à l’occasion de la Sainte Cécile, en attendant l’habituel rendez-vous à Lourdes en 2027. A suivre…